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Isolement et travail


Isolement au travail

L’un des principaux outils utilisé aujourd’hui dans le diagnostic des RPS est le questionnaire de Karasek. Celui-ci permet d’évaluer les situations de stress professionnel.

Il comporte trois dimensions dont la première est celle de la demande psychologique à laquelle est soumis un salarié, la deuxième est celle de la latitude décisionnelle (autonomie) dont il bénéficie et la troisième celle du soutien social.

Cette dernière dimension, lorsqu’elle est insuffisamment développée, conduit à une forme d’isolement professionnel. A l’inverse, un soutien social fort caractérisé à la fois par l’aide et la reconnaissance des pairs ainsi que de la hiérarchie favorise la capacité à faire face aux contraintes professionnelles.

Lorsqu’une demande psychologique est forte, et qu’elle est couplée avec un manque de latitude décisionnelle, on parle de situation de « job strain » . Par ailleurs, si la troisième dimension, celle du soutien social, est également faible et s’ajoute au « job strain », la situation est alors qualifiée d’ « iso-strain » pour définir cette situation de tension au travail et d’isolement. Ces situations présentent un risque pour la santé. 

Les causes de l’isolement au travail sont diverses et variées. Parmi les plus évidentes, nous pouvons évoquer l’isolement inhérent à la nature de l’activité, la réduction des temps informels d’échanges, l’absence de réunions centrées sur les questions de métier, l’existence d’injonctions paradoxales (exemple : droit à l’erreur affiché et conséquences négatives dans les faits) ou encore des difficultés relationnelles entre managers et collaborateurs.

Le soutien social est partie prenante de la qualité de vie au travail, car il participe au bien être des collaborateurs. Ces derniers, comme le démontrent pléthore d’études, sont ainsi plus performants. A contrario, un soutien social insuffisant constitue un facteur d’apparition de Risques Psycho-Sociaux. Entre autres, un stress prolongé peut ainsi déboucher sur un burn-out et une situation d’isolement favoriser le risque de stress, de harcèlements sexuel ou moral. 

La qualité du soutien social est très liée à celle des relations humaines, elles-mêmes déterminées par la qualité de l’écoute. S’il y a consensus sur l’importance de l’écoute, pour autant elle est loin d’être mise à l’honneur au sein de toutes les organisations de travail.

Pour créer les conditions de l’écoute, il y a quelques incontournables. D’une part, un travail continu sur la compétence d’écoute individuelle et d’autre part, la mise en place de dispositifs favorisant les situations d’écoute collective (exemples : groupes de co-développement, groupes d’échanges sur le travail, coaching d’équipes). Par ailleurs, le lien dans l’entreprise peut être promu par le biais de dispositifs de soutien par les pairs où l’écoute est centrale.   

Pour toute information sur nos actions à destination des entreprises et autres organisations de travail, vous pouvez écrire à l’Institut Astrée à l’adresse suivante: contact@astree-institut.fr 

 



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