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Témoignage de Joël


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« A 51 ans, après une longue expérience comme directeur de structures associatives et de fédérations dans le secteur de la jeunesse et de la solidarité, j’ai connu une succession d’épreuves : une perte d’emploi brutale, une séparation, et suite à ça la perte de logement car je n’avais pas les moyens de garder mon appartement. Je me suis donc retrouvé SDF pendant quelques temps.

J’ai fait de nombreux petits boulots précaires : m’occuper de personnes âgées à domicile, accompagner des enfants handicapés dans leur scolarité. Mais la crise sanitaire a été une épreuve particulièrement difficile sur le plan de la recherche d’emploi. On a beaucoup parlé des personnes âgées et des étudiants, mais la période a été très difficile pour les demandeurs d’emploi aussi. Je me suis retrouvé coupé de tous, seul et assez désespéré, je me dévalorisais beaucoup.

J’ai compris que j’avais besoin d’aide et c’est un appel au secours que j’ai adressé à l’association.

J’ai été mis en relation avec Alain et le courant est tout de suite bien passé. C’était un lien très humain, une écoute précieuse chaque semaine, il ne comptait pas son temps passé avec moi. Petit à petit, au fur et à mesure de nos échanges, j’ai pu reprendre confiance en moi. Le miroir que me tendait Alain m’a permis de retrouver une estime de moi, de me revaloriser. Je me suis senti également soutenu et encouragé au point où j’ai osé recontacter les différentes personnes avec qui j’avais pu être en relation professionnelle ou personnelle par le passé ; j’ai même repris contact avec des amis perdus de vue depuis 10 ans !

Au bout de quelques mois je me suis senti mieux et en capacité de me passer de l’accompagnement. J’avais retrouvé une certaine capacité et envie d’avancer.

Juste après cet accompagnement, j’ai eu la bonne nouvelle d‘avoir été retenu parmi 140 candidats pour un poste dans mon secteur. J’en suis fier compte tenu de la situation dans laquelle j’étais.

Aujourd’hui j’en témoigne volontiers car je veux contribuer à lever le tabou de la solitude des personnes exclues du marché de l’emploi : si même moi, qui étais actif, pas introverti, ai été touché, alors tout le monde peut être concerné. D’ici un an, le temps que les dernières traces de mes malheurs s’estompent, je serais heureux de pouvoir à mon tour apporter ce soutien à une personne qui en aurait besoin. »



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