Une enquête réalisée par le cabinet Sociovision pour Astrée montre que la question de la santé constitue l’un des cinq principaux facteurs de risque de détresse morale, avec l’isolement, la précarité matérielle, les charges de vie et les problèmes relationnels. Bien entendu, un cumul de ces facteurs accentue le sentiment d’être submergé par les difficultés et la souffrance.
Pour faciliter le retour à la vie quotidienne de personnes fragilisées par leur état de santé et leur contexte de vie, Astrée met en place des partenariats avec des établissements hospitaliers.
Les objectifs de cette action sont de :
- Rompre l’isolement des convalescents par la présence et l’écoute
- Prévenir une aggravation de l’état de santé
- Etre attentif et avoir une posture de veille
- Faire le lien - en accord avec la personne accompagnée - avec les divers intervenants en cas de difficultés
- Apporter une aide de service ponctuelle le temps nécessaire
Témoignage
Nadine, 48 ans
« Je me suis faite opérer en mai du fémur et je suis restée trois mois à l’hôpital pendant l’été avant d’intégrer le centre de rééducation. Evidemment, impossible de reprendre mon poste d’enseignante à la rentrée. La solitude a alors commencé à me peser. J'ai des amis mais ils travaillent toute la journée, le soir ils ont leur famille. Quant à la mienne de famille, elle n’est pas dans la région. En fauteuil avec vingt kilos de plus, j’appréhendais le retour à domicile. Je suis allée voir l'assistante sociale, en lui exprimant mes craintes de l’isolement. C’est à ce moment-là qu’on m’a parlé d’Astrée. Jeanne me rend visite toutes les semaines. Elle m’écoute et me soutient. Même si je sais que les choses ne seront plus comme avant, je retrouve peu à peu confiance pour faire face à tout ça et j’espère pouvoir reprendre un jour le travail. »